Les Petites Fables du Scorpion

Salutations honorable assemblée, en ce debut d'année mon maitre vous fait parvenir ses voeux sous la forme d'un acteur de l'illustre famille Shosuro.
Puissent ses fables vous égailler.

<Le Lion et le Scorpion.

Il était une fois un Lion, qui dormait dans un champ ensoleillé.
Un Scorpion s'approcha et lui dit:
"Tu es si grand, Lion. Tu es sûrement la créature la plus imposante de toutes."
Le Lion répondit:
"Effectivement, je pense que c'est le cas."
"Et tu es sûrement la plus brave et la plus forte de toutes les créatures."
poursuivit le Scorpion.
"C'est ce que l'on dit"
répondit le Lion.
"Mon seul avantage, c'est mon dard empoisonné, dit le Scorpion. Et je suppose que tu pourrais m'ecraser avant que je ne te pique, ne serait-ce qu'une fois."
"Je le pourrais, en effet, et fort facilement."
dit le Lion en se redressant et s'étirant.
"Mais si de fait je te pique, je serais étonné que tu t'en rendes même compte."
Le Lion regarda la petite créature avec curiosité:
"Peut-être. Mais je crois que je vais t'écraser maintenant, petite chose, afin que tu n'en aies jamais l'occasion."
"Mais, ô grand Lion, dit le Scorpion en souriant,je t'ai piqué il y a déjà cinq minutes."

Et le Lion n'eut plus rien à dire.>

Mon clan n'a que deux vices, la loyauté et une bonne memoire.
Aussi mon seigneur souhaite-il dédier cette histoire à la princesse Florimel.
En effet, lorsqu'elle fut victime d'assauts mon daïmyo avait promis réparation à Dame Flora.
Anthrax et Mc gregor ne sont plus, et Christ viens de subir une cuisante defaite de la main même de mon maitre.

Puissent les oracles vous etre favorables pour l'année à venir.

Pour remercier le seigneur Bayushi de nous avoir diverti avec son éditifiante histoire, je me permets d'indiquer, avec retard, ici un de mes contes favoris de ces temps et de ces lieux :

Une bonne petite épouse

J'ai, lors de mes excursions en ces terres, longuement arpenté le Mur et me suis pris d'affection pour le Clan qui y vit, plus spécifiquement la famille Yasuki. Pas de morale ici, juste le plaisir du conte.

Mon maitre avait prévu d'agrémenter la guerre de quelques petits récits imagés.
Toutefois des contraintes extérieures ont mobiliser son attention c'est donc avec retard que nous nous proposons de commenter poétiquement les évènements.
Mais place a notre deuxieme petit conte

<La Grue et le Scorpion,

Il était une fois une Grue et un Scorpion assis au bord d'une riviere.
La Grue dit:
"La façon dont les fortunes accordent leurs bienfaits aux différentes créatures ne cesse de m'étonner."
Le Scorpion jeta un coup d'oeil soupçonneux à la Grue:
"Qu'est ce que tu veux dire?"
La Grue sourit et dit:
"Regardes-moi. Regarde mes ailes et mes plumes magnifiques. Je sais voler et nager. Regardes la perfection de mon cou et l'éclat de mon regard. Toutes les créatures du monde m'envient."
Puis la Grue se pencha vers le Scorpion et dit:
"Regardes-toi. Tu n'as que ta queue pour toi."
"Certes, dit le Scorpion, mais cela signifie uniquement que tu as tout à perdre quand moi, j'ai tout à gagner. Quand tu seras vieille et que tu auras perdu tes plumes, tu ne pourras plus voler. Et quand tu seras devenu grosse et à moitié aveugle, tu ne pourras plus nager.
Alors, tandis que tu feras le compte de tout ce que tu auras perdu, moi je ferai la liste de tout ce que j'aurai gagné."

Et la Grue n'eut plus rien à dire.>

Les membres de mon Clan aiment bien utiliser une expression Gaïjin pour qualifier l'attitude des Seikyo avant le debut du conflit, ils disent que les Anges se croyaient en "God Mode".
Que leur exemple nous soit salutaire, désormais nous avons beaucoup gagné, prenons garde a ne rien perdre.

La fable qui suit est lié à la stratégie initiale des Seikyo envers nous, à savoir la victoire par une défense inamovible.

<Le Crabe et le Scorpion,

Un jour, il y a bien longtemps, le Scorpion arpentait le sable d'une plage avec son frère le Crabe.
"Dis-moi Scorpion, commença le Crabe, tu as trompé le Lion, et tu as trompé la Grue, mais moi tu ne m'abuseras pas.
Car je suis en sécurité, bien à l'abri dans ma carapace et même ton dard empoisonné ne saurais m'y atteindre."
Le Scorpion regarda ladite carapace et opina prudemment:
"C'est vrai, mon ami. Mais quel dommage que tu soit prisonier de cette geôle si peu maniable."
"Quoi? dit le Crabe. Mais ce n'est pas une prison c'est ma demeure."
"Bien sûr, répondit en souriant le Scorpion. Et c'est ce que tout le monde te dit.
Mais si cette carapace n'était pas une prison, tu pourrais l'ôter quand cela te chante.
J'ai entendu dire qu'on t'avais lancé une malédiction et que tu avais été condamné à passer le reste de ta vie à transporter ta propre prison sur ton dos."
Le Crabe répondit:
"Je peux m'en débarrasser quand je veux!"
Le Scorpion hocha tristement la tête et dit:
"Je ne manquerai pas d'en informer chacun."
Le Crabe piétina le sable et répéta:
"Je peux m'en débarrasser quand je veux!"
Le Scorpion dit:
"As-tu seulement essayé?"
Le Crabe s'arrêta, enleva sa carapace et la jeta au sol.
Le Scorpion sourit tandis qu'ils se dévisageaient.

Et le Crabe n'eut plus rien à dire.>

Il aura suffit d'étirer les lignes de front pour contourner leurs défenses et briser une bonne part de leur resistance.
Je dedie cette contine à Don Romano qui s'est laissé aveuglé par sa colère pour se suicider sur le puissant seigneur Endymion.

(on reconnait la un specilatiste de L5A )

L'amatrice de Five Rings que je suis apprécie...

Fiona, Sodan-senzo dans une autre ombre

De l'interet de bien connaitre son ennemi

<La Ki-rin* et le Scorpion,

Un jour, la Ki-rin gambadait dans un champ. Sa Soeur, la Grue, lui avait bien dit de se mefier du Scorpion, mais la Ki-rin était si occupée à folâtrer, courir, sauter et découvrir toutes les nouvelles choses de cet univers qu'elle n'avait qu'a moitié écouté la mise en garde de sa soeur.
Tandis qu'ellegambadait ainsi, une créature grimpa sur un rocher pour regarder.
La KI-rin vit la créature et dit:
"j'ai vu la fleur, j'ai vu l'arbre et j'ai vu le cheval, mais toi, je ne t'ai jamais vu. Qui es tu?"
La créature répondit:
"Je suis la Vérité."
La Ki-rin sourit:
"Je suis enchanté de faire ta connaissance, ami Vérité. AS tu vu le Scorpion? Ma soeur m'a dit de m'en mefier, mais je ne sait pas à quoi il ressemble."
"Oui, je connais le Scorpion, répondit la Vérité."
"Peut tu me dire à quoi il ressemble?"
"Bien sûr. Cherchons le ensemble. Si tu me faisais monter sur ton dos, nous irions bien plus vite que si nous devions marcher tous les deux."
"Excellente idée, dit la Ki-rin. Grimpe sur mon dos et mettons nous en route."
Vérité monta donc sur le dos de la Ki-rin et ensemble ils se mirent à la recherche du Scorpion.
"Alors, demanda la Ki-rin, à quoi ressemble le Scorpion?"
"Il a deux pinces pointues, dit la Vérité."
La Ki-rin jeta un coup d'oeil aux deux pinces pointues de la Vérité et dit:
"Ah, Je vois."
"Et il a beaucoup de pattes."
La Ki-rin jeta un coup d'oeil aux pattes de la Vérité et dit:
"Ah, Je vois."
"Et sa queue a un dard empoisonné."
La Ki-rin jeta un coup d'oeil à la queue de la Vérité et dit:
"Mais dis moi Vérité, il te ressemble étrangement!"
La Vérité sourit et dit:
"Oui, effectivement."
La Ki-rin rit:
"Quelle chance j'ai eue de te rencontrer avant lui!"
Le Scorpion hocha la tête:
"En effet."

Et la Ki-rin n'eut plus rien à dire.>

*Une Ki-rin est une licorne

Bayushi-san, il serait peut-être bon de citer vos sources...
(à savoir le clanbook Scorpion de L5R)

Pour information, une ki-rin n'est pas exactement une licorne mais plutôt son équivalent dans la mythologie asiatique.

PS : dommage que je n'aie pas sous la main "la voie des clans mineurs", il y a une histoire à propos d'une grenouille et d'un scorpion...

PPS : des Comptines, Bayushi-san...

Eh oui je le confesse je suis un ignoble plagiaire , je voulais preciser que le nom de l'artiste Shosuro, et l'auteur des fables, était Guwahime, mais je n'ai pas retrouvé tout de suite son nom et apres...ben, j'ai eut la flemme
Pour la Ki-rin, je tenais a rester simple pour les néophytes.
Pour l'autre petite histoire, l'imitation étant la plus sincère des flatteries, j'y vois une marque d'admiration maladroite de la part de ces clans mineurs
Pour "comptine" c'est tres juste merci de la correction je pars a chaque fois sur la racine "conte" et j'oublie qu'une comptine est a la base une chansonnette destiné a compter les syllabes.

Agasha Ryuji avait été le champion de l'Impératrice Kachiko en des temps troublés. Après avoir passé de longues années sur les routes afin de parfaire son art du Sabre, il laissa derrière lui nombre d'histoires que parfois on se raconte encore en sortant des dojos.

Un jour qu'il se reposait au bord d'une route, Ryuji croisa la route d'un ronin portant armure et daïsho. Celui-ci reconnu le mon de la famille Agasha et du Clan du Dragon et en vint naturellement à chercher quelque sagesse auprès de lui.

"Honoré de te rencontrer Agasha-sama. Je me pose depuis longtemps la question de savoir s'il existe vraiment un enfer et un paradis ?"
Ryuji posa sa tasse de thé, le dévisagea et lui dit:
"Qui es tu donc ? Et qu'es tu donc ?"
"Je suis un samouraï Agasha-sama, une fine lame"
"Toi ? Un samouraï ? Regardes toi, tu es sale et tu sens mauvais, tu ressembles plutot à un mendiant!"
Ecarlate, le ronin plaqua sa main contre la tsuba de son katana, prêt à dégainer. Ryuji éclata de rire.
"Tu as un sabre aussi ? Et alors ? Tu serais bien incapable de t'en servir!"
Fou de rage le ronin dégaina et leva son katana dans les airs. Au même moment Ryuji lui lança:
"Ici commencent les portes de l'enfer"
Le ronin s'arrêta net, et constatant le calme imperturbable du Dragon il rengaina son sabre et abandonna sa colère. Alors Ryuji lui dit:
"Ici commencent les portes du paradis".

Des années avant l'avènement d'Hanteï le XXXIX°, le Daimyo de la famille Bayushi décida de punir les écarts charnels de l'un de ses fils, Shinma, en le forçant à attaquer un ennemi bien supérieur en nombre et en force.

En chemin, Shinma s'arrêta devant un monastère de Shinseï et déclara à ses bushis :
" Je vais me recueillir et demander l'aide des kami. Ensuite, je jetterai une pièce. Si c'est face, nous vaincrons mais si c'est pile nous perdrons. Nous sommes entre les mains du destin."
S'étant recueilli quelques instants, Shinma sortit du temple et jeta une pièce. Ce fut face. Le moral des troupes se regonfla à bloc. Les bushis du Clan du Scorpion, fermement convaincus d'être victorieux, combattirent avec une si extraordinaire intrépidité qu'ils gagnèrent rapidement la bataille. Après la victoire, l'aide de camp de Shinma lui dit:
" Personne ne peut donc changer le cours du Destin. Cette victoire inespérée en est une nouvelle preuve."
" Qui sait ?" Répondit Shinma en lui montrant une pièce … truquée, qui avait deux côtés face...

AHHH enfin mes couleurs me sont rendues, grand merci, pour la peine je vous recopie de suite une nouvelle fable

<Le Phénix et le Scorpion.

le Scorpion vint un jour voir le Phénix dans son repaire montagneux et lui dit:
"J'ai un présent pour toi."
Le Phénix eut un mouvement de recul:
"Surement pas. Je te connais, frere Scorpion, je sais tout de toi. Je ne veux pas de ton présent."
"Vraiment? Dit le Scorpion en posant le paquet sur le sol. Alors je vais le laisser là. Si tu n'en veux pas, je suis sur que quelqu'un l'acceptera."
Puis il disparut.
Le Phénix regarda le paquet et se dit:
"S'il s'agit d'un piège et que je prends le présent, le Scorpion aura eu raison de moi. Mais si ce n'est pas un piège et si je ne prends pas le présent, le Scorpion aura aussi eu raison de moi.
Que dois je faire?"
Le Phénix resta assis toute la journée à regarder le présent et à méditer:
"Que cherche le Scorpion? Il a piégé le Crabe en utilisant sa colère contre lui et il a piégé le Lion en se servant de son orgeuil. Il a piégé la Ki-rin en tirant parti de sa naïveté et il a piégé la Grue en la flattant. Comment compte il me piéger, moi?"
Et bientôt Dame Soleil disparut à l'horizon et Seigneur Lune la remplaça dans le ciel et le Phénix n'avait toujours pas bougé d'un pouce. Il était figé sur place, perdu dans ses meditations concernant le cadeau du Scorpion.
Le lendemain matin, il vit le Scorpion qui le regardait en riant.

Et le Phénix n'eut plus rien à dire.>

Il est temps de depoussierrer ce sujet en vous retanscrivant la derniere fable du Scorpion et ma préferré, je n'aime pas les Dragons, l'omnipotence ne présente aucun interet c'est une fin.

<Le Dragon et le Scorpion,

Le Dragon alla un jour voir le Scorpion et lui dit:
"J'ai vu de quelle façon tu as piègé le Lion."
Et le Scorpion hocha la tête.
Le Dragon poursuivit:
"Et j'ai également vu comment tu as piègé la Grue."
Et le Scorpion hocha la tête.
Le Dragon poursuivit:
"Et je t'ai vu piègé le Crabe."
Et le Scorpion hocha la tête.
Le Dragon poursuivit:
"Et j'était la quand tu as piègé la Ki-rin."
Et le Scorpion hocha la tête.
Le Dragon poursuivit:
"Et je sais quel piège tu as tendu au Phénix."
Et le Scorpion dit:
"Chaque fois tu étais là, tu as tout vu et tu n'es jamais intervenu."

Et le Dragon n'eut plus rien a dire.>

L'homme errait a travers les corridors déserts, partout ce n'était que murs nus et vides, seul la poussiere et les toiles d'araignés envahissaient la forterresse.
Les remparts imposants témoignaient d'un passé prestigieux, toutefois avec le départ des derniers Exilés s'était tu la vie du fort.
Les paysans racontaient que la nuit on pouvais entendre de la musique provenant du grand hall ou s'était tenu le palais d'hivers.
D'autres parlaient d'une ombre qui hantait encore ces lieux chargés d'histoire, mais tous savaient que les Exilés n'arpentaient plus cette Ombre et les Princes quittaient cet endroit avec trop de mélancolie pour y revenir.
Pourtant comme un phare dans la nuit, une nouvelle dalle de marbre tronait dans la cour du chateau au milieu de celles plus anciennes qui arboraient fierement le nom des Exilés de ce monde, "Par amitié et pour mémoire".
Un seul mot était gravé à sa surface, "Arch".
L'étranger vint se receuillir et déposer un objet à sa base.

Quand le soleil se leva au matin seule une peluche rose, un lapin, occupait encore la citadelle oubliée.

Pourrais pas mieux dire, bravo...