Anecdotes Rolistiques

Fauner Posen... sans doute ma PNJ favorite dans ce monde, avec le très élégant Louis-Claude de Saint-Jean (Louis-Claude de Sinjin en VO).
Enfin, chuis fan de Sieger, aussi

Faudrait que je vous conte l'épique bataille du Cochon qui Rit, un jour...

je veux pas dire mais tu m'as abandonné...

...heureusement qu'elle se trouve a fond de cale d'un navire Vodacce qui fuit la peste de Tarente pour se rendre a Dionna au baptême du fils d'Alessandro dont Giovanni est le parrain.

Ah vivement la suite

chuuuuuuuuuuuuuuuut

... et pis d'expérience, un navire vodacce c'est pas insubmersible

Mon histoire se déroule à Freiburg, ville atypique s'il en est en ces terres dévastées d'Eisen, au centre de laquelle culmine l'inquiétante quoique familière Wachtturm ; au dernier étage de celle-ci Niklaus Trägue, l'Eisenfurst désabusé, rédige les dernières pages de son oeuvre maîtresse, oublieux des tumultes de la ville qu'il est censé diriger.

Et pourtant, des tumultes, il y en a ; Don Sandro Montoya del Aldana de Zepeda s'est effectivement acquis une petite réputation d'aventurier et de puissance montante dans le cercle fermé de l'élite freiburgeoise. Ce castillan bon teint est arrivé dans la ville à la suite d'un héritage-surprise, qui lui vient d'un type dont il n'avait jamais entendu parler, mais dont les recherches généalogiques prouvent indubitablement qu'il est le dernier descendant de la belle-soeur du peti-fils du frère aîné du nobliau qui fut le frère de lait du demi-frère du type en question (à moins que ce soit l'inverse ; en tous cas on n'arrête pas un homme de loi eisen, même si ses recherches durent 10 ans au milieu de la guerre civile, non mais!).
Devenu soudainement Don Sandro Montoya del Aldana de Zepeda von Drachenheim, heureux propriétaire d'un manoir miteux également revendiqué par d'autres parties (force est d'admettre que les relations entre le palefrenier du nobliau et sa patronne ont toujours été floues, et puis cette histoire d'escapade avec un marin en goguette n'a jamais été élucidée), il a commencé par étendre alentour avec ses amis un semblant de l'ordre que les gardes de la ville n'assurent plus. Il faut dire que son équipe hétéroclite d'invités/concurrents à l'héritage est assez chamarré.
Il y a là Yngvild Bragsdottir, Vesten maîtrisant les Runes, avec une affection particulière pour Villskap et un swing d'épée redoutable, Andreï l'ussuran séducteur traîne-savate mais joyeux compagnon et habile à l'arc, Hans Unschuldigung le mercenaire mal dégrossi, une force de la nature indéboulonnable, Sigurd Vetsonjaan le Vendel artisan-verrier, héritier d'une hache mystérieuse et d'une propension très nette à éviter ses compatriotes qui pourraient connaître des choses sur son passé. Parfois aussi quelques invités de passage du même tabac...
Tout ce beau monde, plus le noble castillan, a rapidement mis au pas les petits soudards du quartier et défrayé la chronique en mettant à mal un trafic d'esclaves organisé le long du Rotstrom, financé un orphelinat et s'est rapidement attiré les bonnes grâces de l'intendante de Niklaus Trägue, Wilma Pröbst...

Puis un beau jour, von Drachenheim découvrit une extension des fondations du manoir qui le menèrent jusqu'à une excavation souterraine partiellement comblée...

Après quelques péripéties qui ne concernent pas directement notre présent récit, il fut avéré que cette excavation était l'entrée d'une mine de dracheneisen incroyablement riche, ce qui posa des problèmes légaux à n'en plus finir (le principal prétendant à la possession d'un domaine recelant du dracheneisen, un castillan?) et engendra quelques tentatives louches de la part de tierces parties (le prix du terrain dans le quartier s'envola comme jamais, et les marchands de pioche bien achalandés firent fortune en deux jours).

Au final, un arrangement fut conclu, non sans nécessiter l'intervention des Nibelungen, et chacun retira des bénéfices substantiels de la trouvaille, la possession officielle de la mine revenant à Niklaüs Trague...

... mais aiguisant les appétits de Fauner Pösen, la puissante Eisenfurst du nord, qui rassembla ses troupes et les fit marcher vers Freiburg dans l'espoir d'annexer la mine à son profit et de renforcer sa candidature à l'Empire d'Eisen.
Les forces armées de Freiburg étant une sorte de blague récurrente plutôt qu'une réalité de terrain, la panique frappa la ville, et Niklaus Trague s'offrit la cuite de sa vie en haut de sa tour, apparaissant ivre à sa fenêtre et augmentant le désespoir des habitants.
Lesquels ne pouvant tous prendre la fuite, se tournèrent vers ce que la ville comptait de héros, dont l'étrange "famille Drachenheim", comme on était venu à surnommer von Drachenheim et les autres héritiers putatifs...

Vinrent aussi le Duc Khröne Alter von Reichenberg, originaire du koenigsreich de Wische, à la tête d'une quarantaine de gardes mal équipés (la fine fleur de son armée personnelle), ainsi qu'une escouade discrète de gars avec des tabards frappés de la Rose et de la Croix, membres du Chapitre Secret de Freiburg dont l'existence fut à cette occasion confirmée...
Sous l'impulsion de ces diverses forces, la résistance populaire s'organisa ; Pösen ne rencontra aucune opposition en marchant sur Freiburg, mais lorsqu'elle parvint à proximité de la ville, elle constata que chaque quartier avait été transformé en camp retranché, chaque rue barricadée et tenue par des freiburgeois en armes, dirigés par ceux qui connaissaient le mieux la chose militaire. Pire encore, ses éclaireurs rapportèrent que son concurrent l'Eisenfurst Stefan Heilgrund venait du sud avec ses propres forces, à marche forcée, de toute évidence désireux de lui damer le pion pour la possession de Freiburg.

La Vierge d'Acier décida de séparer ses forces, certaine de faire chuter Freiburg facilement... Elle envoya sa cavalerie harceler les forces de Heilgrund et fit contourner la ville à ses piquiers, afin de bloquer toute tentative de coup de main de Stefan Heilgrund...
Le reste de ses forces chargea.
La bataille de Freiburg dura trois jours...
Le premier jour fut indécis, un vrai massacre mais les assaillants furent cependant repoussés. Le second jour vit l'arrivée de l'artillerie de Pösen, et les barricades furent vaporisées sous un déluge de feu. Freiburg ne fut sauvée de la chute que par l'incendie volontaire du Verzungflung, le bidonville entourant la ville, qui dura un jour et constitua une véritable muraille de feu pour cette ville autrement dépourvue de fortifications...
Lorsque le troisième jour se leva, morne et blême, seuls tenaient encore quelques quartiers centraux, notamment le quartier von Drachenheim... Posen déclencha l'assaut final sur ledit quartier, défendu sur trois lignes de profondeur.
Ses troupes rencontrèrent sur le premier front le Duc Khrone Alter von Reichenberg, étincelant dans son armure en Dracheneisen (et oui, avec les règles de création de perso, ça veut dire que c'est une crevette sur tous les autres plans, mais même une crevette en dracheneisen - une drachencrevette - , ça fait pas rire) et ses troupes survivantes, suppléées par quelques volontaires freibourgeois et la puissance mystique de Yngvild, la skjaeren maniant la foudre. Don Drachenheim de Zepeda était là aussi, maniant le fouet (pas de bol de manier le fouet au pays des armures lourdes, me direz-vous bin il s'en est vite aperçu ) et galvanisant les troupes.
Sur le deuxième front, les forces de Pösen rencontrèrent l'improbable alliance de l'école d'escrime Valroux et de l'école maison de Kelby Loring, en les personnes de Vivien Sarderan de Valroux, maître du Chapitre Secret des Rose-Croix de Freiburg et de Kelby Loring, maître d'armes local.
La troisième et dernière ligne de défense était un pont sur le Rotström.
Nos héros, blessés et fatigués, se rassemblèrent là, entourés des habitants du quartier encore valides et de leurs alliés. Trois fois, les forces de Pösen chargèrent sur le pont, trois fois elles furent refoulées.
La quatrième fut la bonne, et les habitants démoralisés commencèrent à s'enfuir alors que les soldats prenaient pied sur la rive...
C'ets alors qu'une voix puissante résonna sur le champ de bataille : "habitants de Freiburg, ralliez-vous à mon drapeau, et battez-vous! Ces charognards n'ont pas encore gagné!" (ou un truc du genre). C'était Hans Unchuldingung, préparant la contre-charge de la dernière chance. Réagissant aux propos d'Andreï qui lui faisait remarquer qu'il n'avait aucun foutu drapeau pour rallier les habitants de cette ville puante, il se saisit de la plus proche enseigne d'un commerce, accrochée à une hampe qu'il arracha et eut ces mots magnifiques : "maintenant j'ai un putain de drapeau". Et il chargea en hurlant.
Galvanisés par le courage héroïque de leur porteur de drapeau, les habitants se ressaisirent et chassèrent de leur rive les soldats de Posen la contrecharge se poursuivit si loin qu'il ne fallut pas moins que l'intervention de Posen elle-même pour l'arrêter (et prouver à Hans qu'il n'était pas plus résistant qu'une panzerfaust maniée par Posen, mais bon, il n'a pas fait pâle figure, il s'est relevé trois fois).

Mais l'avance des troupes de Posen était brisée, et au loin apparaissaient déjà les troupes de Heilgrund, au reste constituée d'étranges soldats, mais c'est une autre histoire...
Freiburg fut sauvée en ce jour, et les habitants chérissent encore le souvenir de Hans Unshuldigung, providentiellement inspiré ce jour-là, chargeant à la tête des habitants de la ville, son épée dans une main et l'enseigne d'une charcuterie dans l'autre.
Le propriétaire de ladite charcuterie a depuis lors retrouvé son enseigne, représentant un porc jovial, et rappelle systématiquement à ses clients qu'elle fut le point de ralliement de la célèbre Bataille du Cochon qui Rit, qui vit l'improbable victoire de Freiburg sur les forces de Posen...

superbe histoire, nous on a pas mal bouger au point qu'il est devenu nécessaire de faire un récapitulatif chronologique des événements, car à jouer des héros on influe forcemment sur la géopolitique globale.
Donc j'adjoins un gros pavé bien condensé de nos aventures, je vous invite a me faire partager vos avis afin d'enrichir notre petit univers épique.

< 7th Sea : Grandeur &Décadence*


-1666 Une armée ecclésiastique est défaite en Montaigne par le général Montegue suite à une tentative de renversement du roi Louis Alexandre pour hérésie.
Le soutient de l’église aux rebelles conduit le roi Louis Alexandre à déclarer la guerre à la Castille.
La stratégie de Montegue permet l’annexion rapide d’un tiers du pays castillan, Louis Alexandre s'auto-proclame empereur.
Les besoins en matières premières contraignent la Montaigne à ouvrir un 2e front en Ussura sous la direction de Montegue.

-1667 Pendant que le front en Castille se stabilise dans une sanglante guerre de position, les troupes montaginoises progressent en Ussura.
Une série d’attentats s’abat sur les capitales Théannes, la répression est impitoyable et les mousquetaires de l’empereur de Montaigne parviennent à remonter un ensemble de cellules terroristes regroupées dans une organisation nommé la Rilasciare. Il faudra 6 mois aux gardes soleil de l’empereur pour toutes les réduire.

-1668 Alors que la Montaigne s’embourbe dans tous ses fronts, une héritière de la couronne d’Eisen apparaît, s’ensuit une brève mais violente guerre civile.
Le conflit économique Vendelo-Vodacce prend, au cours de l’année, une tournure militaire

-1669 Nouvelle flambée de violence en Eisen, où une coalition de princes de fer, tente de renverser la toute jeune impératrice.
L’impératrice victorieuse offre le mariage au jeune roi Sandoval de Castille bouleversant l’équilibre géopolitique Théan.
L’Ussura connaît une seconde invasion sur sa frontière orientale, une armée venue de Cathay prend pied par delà le mur de feu.
La Montaigne, confronté à une délicate situation à l’ouest, s’allie aux cathays sur son front oriental contre les troupes du gaïus Ilya.
La Course atteint des sommets dans la mer du commerce au large de Vendel. La flotte mercenaire de la Ligue est défaite lors d’un gambit maritime dans les fosses d’Hofsjokull par les faucons Vesten et la marine impériale montaginoise.

-1670 Les tensions religieuses en Eisen se soldent en conflit armé. Les réformistes, victimes d’autodafés, migrent sur les terres de Pösen qui fait sécession.
Une révolte de paysans éclate en Montaigne, elle est matée par des troupes assistées de sorciers, mais sera récupérée par la fronde mené par Gaston d’Orléans le propre frère de l’empereur.
Montegue, de retour d’Ussura, débarque en Montaigne avec son armée et marche sur Charousse. Le duc de l’Aury, fidèle à l’empereur, attaque les renforts envoyés par Gaston d’ Orléans à Montegue, remporte la victoire, et coupe le ravitaillement du maréchal qui doit capituler
Les prêtres guerriers de l’inquisition, les Michaelites, sont convaincus d’hérésie et excommuniés, il apparaît qu’ils étaient des résidus des Kreuzritters. Traqués, ils s’enfuient au fin fond du nord de l’Ussura où ils périssent victimes des éléments.
L’île Caligari sombre dans les flots la même nuit sans qu’aucune explication n’ait pu être fournit
Une vaste île mystérieuse est apparut dans le cours de l’année en mer vodacce, le nom de la reine Morella** est murmuré dans les îles.

-1671 De violentes tempêtes isolent les terres du nord, les îles Vesten/Vendel sont inaccessibles.
Cela fait 6 mois qu’aucun Sidhe n’a été aperçu sur les terres d’Avalon et leurs miracles se font plus faibles on constate également que les trois îles basculent en Bryn Bresail.
La famille O’Toole profitant de la disparition de Jack O’Bannon prend le pouvoir en Inis more après un sanglant coup d’état.
Matushka meurt assassinée par un autre immortel. Elle sera vengée quelques mois plus tard par Ilya le terrible qui répudie dans le sang son épouse eisenor avant de prendre la veuve de Montegue pour seconde femme.
Le prince Mondavi ancien soutient des rebelles eisenors Steiner fait assassiner les princes Falisci et Lucani, Villanova échappe de peu à la mort. Il déclenche dans le même temps une campagne militaire qui lui assure le contrôle du continent, l’alliance maritime des princes survivants viendra finalement à bout de ses prétentions.
Ruiné par 5 années de guerres, le tout jeune empire asturien castillano-eisenor se tourne vers la Vodacce affaiblit, et tente un coup de main pour s’emparer de ses richesses. Soutenue par la Montaigne au nord et à l’ouest la coalition des princes parvient à repousser les forces armées des Asturies.

-1672 Les troupes d’invasions Cathay se retirent brusquement derrière le rideau de feu emportant le produit de 2 ans d’études gaijin avec eux.
Face à la guerre continentale qui fait rage et à la disparition des derniers sidhes les Highlands optent pour une intervention modérée aux côté de la Montaigne. Avalon refuse, Mac Duff retire les Highlands de la triple couronne, Elaine envoie l’armée arrêter Mac Duff, trahis par ses Inishs, les Avalonnais sont écrasés par les séparatistes Highlanders.
La flotte Vodacce s’empare de l’île de la boca et extermine les pirates castillans qui y avaient trouvé refuge, cette victoire lui octroie la maîtrise incontesté des mers du sud.

-1673 Suite à un retournement d’alliance, Ilya le terrible fait exécuter sa deuxième femme, signe un traité avec Louis Alexandre et ouvre un nouveau front à l’est du saint empire asturien.
L’impératrice, suite à des complications, meurt en couches donnant un héritier au saint empire. Son Altesse Sérénissime Charles de la maison d’Asturies est baptisé par son excellence Esteban Verdugo, il a à peine 3 semaines.
Le siège du cardinal Montaginois est enfin ré attribué et le cardinal Verdugo est proclamé hiérophante. Il est assassiné le jour de son sacre par El Vago alias don Aldana, le premier conseiller de l’empereur Sandoval.
La coalition des princes parvient à faire nommer le frère de Falisci au poste de hiérophante lorsque les chantages exercés par Verdugo sont rendus publics.
Le compromis de Numa est signé en septembre, il ramène la Montaigne dans le giron de l’église et lui octroi le respect de ses nouvelles frontières, l’empire des Asturies est validé par un sacre du saint père, et la cité Vaticine retourne à Numa.

-1674 Grand vainqueur des guerres civiles Montaginoises et instigateur du traité de Numa le général comte Armand du Plessis de Richelieu hérite de la coiffe de cardinal de Montaigne en plus du titre de premier ministre du roi.
Fin de l’hiver, les tempêtes nordiques se calment et des marchands Vestens rallient les principaux comptoirs Théans. Il apparaît vite que Vendels et Vestens forment à nouveau un peuple unique dirigé par un roi Vesten assisté d’un conseil formé au tiers de Skjaerens, de marchands de la Ligue et de Jarls.
Lésé par le règlement du conflit, Ilya le terrible lance en ce début d’année son armée sur les terres du croissant…
La reine de Montaigne vient de donner à son époux Louis Alexandre un héritier mâle. La fatigue inhérente à la grossesse lui ayant imposée un repos salvateur au couvent, le roi soucieux de sa santé lui adjoint Rémi pour garde du corps. Turenne, capitaine des Mousquetaires, demeure seul responsable de la sécurité royale.

-1675 Après presque un an de massacres en Crimée, dans le nord de l’empire du Croissant, c’est un hiver précoce et rigoureux qui met un terme aux combats interdisant les passes d’Ussura.
Un brusque regain de criminalité a contraint les princes d’Asturie Orientale à restaurer un ancien ordre de chevalerie : l’Ordre de Thulé, dont le Patron est saint Grégor, composé exclusivement de combattants dotés d’armes en dracheneisen.
Alors que les ingénieurs militaires montaginois finissent d’équiper l’armée des nouveaux fusils à canons rayés, la toute nouvelle flotte de guerre asturienne se déploie en mer de Boca intensifiant la course aux armements entre les deux superpuissances. Un équilibre de la terreur s’installe lorsque le prince Villanova accorde la rétrocession de l’île de la Boca à l’Empire.
Une nouvelle loi promulguée par le cardinal de Richelieu assurant des lettres de noblesses à toute personne dotée de capacités Porté sème le trouble à la cour du Roy. Les conséquences économiques de la loi Richelieu provoquent le retour de la Course en mer de Vodacce, on remarque la présence importante d’armateurs Vestens parmi ces corsaires.

-1676 Une violente épidémie originaire d’Avalon frappe les îles Vestens en tout début d’année, bloquant les navires au port pour cause de quarantaine. Leurs populations durement affectées Elaine et Mac Duff conviennent d’un cesser le feu.
La Cour des Comptes est crée en Montaigne pour contrôler et réguler les flux économiques résultants de la loi Richelieu. Elle assure à la Montaigne un monopole quasi exclusif sur les marchés spéculatifs.
La course aux armements se poursuit avec la production des cartouches papiers mises au point en Asturie. Elles permettent de diviser par deux les temps de rechargement des mousquets.


*Tous les événements relatés dans cette annexe sont interconnectés, néanmoins il s’agit d'un résumé officiel.
**Marietta dans la version classique mais la confusion est restée et désormais tout le monde préfère>

Mandor a écrit:

Vive la Révolution et mort à l'Empereur !
Armand de Maupertuis, duelliste

c'est pas faute d'essayer mais mes montaginois probablement influencé par L5R on sauvé leur roi de pas moins de 5 tentatves d'assassinats, un échange, deux putschs et 3 revolutions.
Je confesse que les putsch et une partie des assassinats étaient liés et que pour les révolutions nous sommes d'effroyables royalistes toutes origines confondues, sur les 20 personnages qui ont participés a cette chronique il doit y avoir 3 roturiers dont un maitre de guilde et une colonel d'infanterie.

Edit: je recommande la serie humouristique en BD "De capes et de crocs" un vrai régal, de même "Usagi" son équivalent nippon

- Mais aussi, qu'allait-il faire dans cette galère?
- C'est pas une galère, c'est une chébèque, une chébèque est un navire à voile, Don Lope.
- Ha, bien. Mais alors, les galériens que je libère ne sont pas du tout des galériens?
- Non.
- Mais l'équipage ottoman de cette chébèque?
- OUI!

J'en ris à chaque fois que j'y pense...

Tu as sans doute remarqué le nom du personnage de Mandor, Armand de Maupertuis... de Capes et de Crocs, on est fans, par ici. Du même scénariste, l'excellente série "Garulfo", plutôt orientée med-fan/contes de fées (spéciale dédicace à Rose Noire )

Nous aussi on a une chronologie maison mais j'avoue que je me mélange entre la campagne sur table et le GN 7th Sea qu'on avait organisé.

Dans le GN, Sieger choisit de faire sécession et rejoint Mondavi dans le giron Vodacce ; la Révolution montaginoise se fait sans Montegue, lequel rentre en pleine Terreur et décide de défoncer tout le monde, sans faire de détails, suivi en cela par une population qui ne sait plus à quel saint se vouer. A la suite de quoi il se fait Consul puis Consul à vie, et réorganise l'armée montaginoise afin d'aller casser la gule à Pösen (sa vieille ennemie), qui a bénéficié du vide laissé par le nouvel Empereur éphémère d'Eisen pour devenir übereisenfurst (bon c'est pas son titre officiel, mais c'est l'esprit ), pendant que l'Ordre de Saint Gregor magouille comme un sale pour tenter de rétablir un semblant d'ordre en Eisen, quitte à retrouver et supporter les derniers pratiquants de la magie locale, pas si disparue que ça si on gratte un peu...
Pendant ce temps, la Reine Elaine est confrontée aux intrigues du Roi Piram et des Inish, et perd le support de son gouvernement ainsi que la confiance des sidhes, qui se font de plus en plus piloter par la Reine Mab...
Ceci conduit à l'établissement officiel d'une Nation Pirate au fonctionnement aléatoire, dirigée officiellement par la Dunette, réunion des principaux leaders de "marins indépendants" (notez l'introduction subtile du politiquement correct), ce qui fait hurler la Castille, qui a encore perdu sa flotte, face aux montaginois cette fois, et qui ne peut plus y faire grand-chose.
Pendant ce temps, Verdugo a perdu pas mal de son crédit à la Cour de Castille, démasquant devant la cour assemblée El Vago, qui n'est pas du tout, comme il le prétendait, Don Aldana, mais sa fille (du coup Aldana est également viré, et Sandoval prend les manettes fermement, débarassé de ses deux boulets, le gentil comme le méchant).
En Ussura, c'est le gros bordel, comme d'hab, les dirigeants des cinq knias se rebellent tous les trois mois à tour de rôle, les Eisens de Pösen déclarent la guerre et le Gaïus astique sa toute nouvelle énorme armée... qu'il jette contre Eisen, avec les maréchaux Tumusov et Gratzenski en tête, manquant de peu une conquête totale.
Sa mort aux mains d'un de ses régents (celui de Somojez) arrêtera brutalement la guerre, et précipitera Ussura dans la guerre civile, Tumusov affrontant les régents subsistants d'une part, et la Gaïa de l'autre, pourtant reconnue par Matushka...
Chez les Norskes (Vendels+Vesten), il y a aussi des problèmes, bien sûr... Les vestens ont fini par péter leur câble et ont engagé le combat massif contre leurs frères ennemis, profitant d'un accord passé via la Guilde des Duellistes avec les mercenaires eisens employés par les vendels. Ceux-ci répliquent en mettant à flot une énorme flotte de guerre (le bois vient d'Ussura, et le fric dépensé sert justement au Gaïus pour lever ses troupes)... Du coup, les drakkars vestens, même bondés de Skjaeren, sont forcés de raser les murs, parce que les gros canons vendels portent loin et sont précis, quand même...
Les vestens ne s'entredéchirent pas moins, le chef de guerre des vestens s'opposant au Haut-Roi, légitimé par les Runes mais un peu largué quand même, et à une mystérieuse troisième force, une île vesten mystérieusement préservée du temps vient de surgir des flots...
Bien sûr, les vendels ne sont pas en reste, chaque réunion du Conseil des Guildes ressemble à OK Corral à la canne-épée et au poignard, jusqu'à sa dissolution par son chef et une nuit des longs couteaux qui voit l'émergence d'une nouvelle équipe ministérielle inédite...
Vodacce s'enlise dans la guerre civile, Mondavi déclenchant son petit coup de force avec le succès que l'on sait. Villanova et les autres princes lui résistent, mais on sent de plus en plus advenir un nouvel état Mondavi-Sieger...

Voilà en gros, je chercherai dans mes archives pour la campagne sur table, mais elle est beaucoup moins avancée chronologiquement...

D'ailleurs... Le Duc Khrone Alter Von Reicheberg attend depuis deux ans maintenant de savoir s'il va réussir à vaincre l'armée de ce morveux d'Heilgrund avec une poignée de gardes et les mousquets de Montègue, et si la culture de la patate va sauver ses paysans... Et si son fils et sa fille sont maudits ou si c'est juste une grosse farce du destin

la suiiiiiiiiitttteeee !

Eric a écrit:

Pendant ce temps, la Reine Elaine est confrontée aux intrigues du Roi Piram et des Inish, et perd le support de son gouvernement ainsi que la confiance des sidhes, qui se font de plus en plus piloter par la Reine Mab...
Ceci conduit à l'établissement officiel d'une Nation Pirate au fonctionnement aléatoire, dirigée officiellement par la Dunette, réunion des principaux leaders de "marins indépendants" (notez l'introduction subtile du politiquement correct), ce qui fait hurler la Castille, qui a encore perdu sa flotte, face aux montaginois cette fois, et qui ne peut plus y faire grand-chose..

je suis tres interressé par les details de cette partie on a pas mal de difficulté a maitriser en Avalon.
Par contre si tu pouvais m'envoyer ca en MP, des espions rodent

Je vais essayer de te trouver ça, mais c'est en GN, alors ça tournait autour d'un ensemble de personnages joueurs déterminé...

Je ne te le promets pas pour tout de suite...

pas de soucis, là tant qu'on aura pas trouvé le temps de faire le baptême du fils d'Alessandro di Villanova, qui promet d'etre un grand moment vu que Giovanni va devoir sauver la face suite aux éléctions de Tarente , on ne se lancera pas dans autre chose

Chuis censé raconter mon mariage ailleurs, mais comme chuis un rebelle de la vie, que ma tendre épousée dort encore (ou trime d'arrache-pied comme je viens d'arrêter de le faire pour ma pause-couscous) et que j'adore parler de moi (mais je déguise ça en parlant de mes persos pour pas avoir l'air trop nombriliste, quand même), je vais me lancer dans...

Une petite biographie de Hida Shotoku, Daïmyo du Clan du Crabe, plus connu sous le nom de Hiruma Shotoku "le Restaurateur", Daïmyo de la famille Hiruma.

Hiruma Shotoku est né dans la province Kaïu d'une gozen issue de la famille Kaïu et d'un honorable samouraï Hiruma sans renommée particulière.
Maman et papa ayant eu un accident d'Oni (ça devait être de l'autre côté du Mur, parce que, c'est bien connu, les Oni ne franchissent JAMAIS le Mur), le jeune Shotoku fut recueilli par le Daïmyo de la famille Hiruma, qu'il appelait son oncle en vertu d'un lien ténu de parenté avec la famille de son père.

En raison d'une certaine maladresse dans ses mouvements et d'une propension marquée pour le jeu de Go, il fut envoyé par son oncle dans le Dojo des Maîtres de Bataille Kaïu, les stratèges du Clan du Crabe, plutôt que dans le dojo des Eclaireurs Hiruma.
Le jeune Shotoku y prospéra et passa son gempukku avec mention les doigts dans le pif sans problème majeur.
C'est en revenant de son gempukku qu'il fut rattrappé par un vieux Sodan Senzo (shugenja spécialisé dans les affaires d'ancêtres) du Clan du Lion, qui assistait là au gempukku de son propre pupille (c'était l'époque où le Lion et le Crabe de Hida Kisada entretenaient encore des rapports normaux), qui lui expliqua qu'il avait remarqué un esprit bizarre perché sur son épaule.
Après analyse, il s'agissait de l'esprit de Hiruma lui-même, ce qui fut une grande merveille pour la famille Hiruma, qui croyait l'esprit de Hiruma perdu avec ses terres...

Le Daïmyo Hiruma procéda bien vite à une cérémonie d'adoption du jeune Shotoku (rendue de surcroît nécessaire par la disparition de ses propres enfants au cours d'une mission-suicide dans l'Outremonde - c'était la condition nécessaire pour que cette adoption ne soulève pas de crise politique, et elle fut remplie avec honneur par les enfants du vieux Daïmyo), ce qui fit de lui l'héritier putatif de la famille Hiruma.

Encore pas mal encroûté dans le vernis un poil bouseux du bushi Crabe de base malgré les cours accélérés prodigués par quelques Yasukis courtisans de haut vol (un Yasuki, c'est de bas ou de haut vol, mais toujours dans le vol, en tous cas), Shotoku, qui commençait à faire parler de lui pour quelques exploits accomplis en compagnie d'une coterie d'amis étranges (dont le fameux tsukaï sagaru Kaneda, Crabe sans nom de famille au passé mystérieux, un shugenja de la Terre au talent prodigieux mais un type qui faisait passer les Inquisiteurs du Phénix pour d'aimables touristes), reçut une mission officielle pour la plus grande gloire de la famille.

Il se trouvait qu'à la Cour d'Hiver (pas celle de l'Empereur, mais une Cour d'Hiver "off", pour grosbills de quartier, pas pour les grosbills d'Empire), un membre très honorable de la glorieuse famille Otomo avait décidé de marier sa fille, qui avait atteint un âge avancé (17 ans, genre) sans avoir trouvé d'époux.
Et il était dit que la délicieuse Otomo Furushiku ne verrait pas l'hiver passer sans qu'on lui ait trouvé un époux - son père avait voulu être sympa (voire laxiste) avec elle, mais après trois prétendants honorables tournés en ridicule, il avait décidé d'arrêter les frais et de lui forcer la main, ainsi qu'il se doit.
Sur les rangs, quelques grosbills glorieux de la Licorne et du Lion, un jeune courtisan Grue aux dents qui rayent le parquet (si si, c'est possible) et une pelletée de gars moindres qui tentaient leur chance (dont une tripotée de PJs, par exemple).
Ayant enfilé son kimono le plus correct, venu en sandales depuis les provinces méridionales du Crabe ("non mais les kokus, mon neveu, tu crois que ça pousse sur les arbres? Tu vas y aller à pied, tu es l'héritier Hiruma, ça te suffit comme richesse"), Shotoku se résignait donc à passer pour un bouseux vaguement déplacé dans un coin de la pièce et à se faire ridiculiser par l'assemblée (surtout que son mentor Yasuki s'était fait virer de la cour peu avant son arrivée pour une sombre histoire de malversations, la classe), histoire de rentrer chez lui mourir comme il se doit, seul contre vingt onis énervés et dans l'indifférence du reste de l'Empire.

A ceci près que l'incroyable se produisit : un coup de main mené par un Clan Mineur, en fait plutôt un ramassis de brigands, résulta en l'enlèvement de la belle.
Aussitôt, tout le monde en battue, piste, fausses pistes, baston, piste encore, hop, grand final, Shotoku défonce les brigands pendant que les autres se ruent au secours et aux pieds de la belle Otomo.
Et là, pendant que Shotoku imprimait la marque de ses sandales sur les fesses des derniers bandits, la grande révélation eut lieu : les samouraïs présents apprirent de la bouche du chef des kidnappeurs mourant que la belle Otomo était la rejetonne bâtarde d'un samouraï Licorne au sang chaud, pas du tout de super-Otomo le gars trop classe...
Evidemment, cela ne pouvait pas trop être dit pour préserver l'honneur dudit Otomo, mais néanmoins tout le monde fut battu froid par la perspective de la mésalliance si cela devait être avéré. Tout le monde, sauf le brave Shotoku, qui revint de la baston se jeter (en retard) aux pieds de la belle ("c'est bon, princesse, j'y ai claqué le beignet à ces nazes, en dirigeant brillamment les ashigarus de votre père, passque les écoles chez moi, c'est pas du pipo comme chez ces tarl... heu, honorables courtisans - quoi, j'ai encore dit une connerie?").
Bref, au retour tous les prétendants avaient piscine et le père Otomo se retrouva contraint de promettre sa fille au loozer du lot... Ce n'était pas à proprement parler une mésalliance, mais l'héritier de la famille Hiruma, c'est par définition le type qui n'a pas de classe, pas de serviteurs hormis des bourrins mal dégrossis pour qui "faire le ménage" ça veut dire "tabasser tout le monde" et qui, surtout, n'a pas de terres, n'en aura jamais, comme le reste de sa famille, et même pas de mon (blason).

Du coup, faisant jouer ses influences comme un bon Otomo, il poussa un Lion bien en cour à offrir au jeune couple un chouette château et le domaine attenant, là-bas, aux limites des terres du Clan du Lion :

"Regardez sur cette carte, mon bon. Votre domaine, il est là"
"Mais elle est méchamment vieille, votre carte?"
"Et encore, c'est une copie de la dernière carte qui a servi pour se rendre là-bas, ça fait un bail qu'on n'y est pas allé. Imaginez comme c'est glorieux, d'être le maître de ces pierres sans âge"
"..."

Donc, pour résumer, un bon vieux gros tas de boue dans une zone mal définie limitrophe à plein de clans (Crabe, Lion, Scorpion, Licorne), et près de la forêt de Shinomen, la forêt hantée de service, peuplée par les gros démons des légendes...

Arrivé là-bas, malgré les plaintes de sa femme qui promettait de s'enfuir de ce bled pourri, Shotoku prit les choses en main, et visita les trois villages de paysans du coin pour les informer que ça allait bouger sévère.
Il prit également contact avec le clan mineur des Toritaka (Faucon) au nord, et le clan mineur des Kitsune (Renard) au sud.
Suite à une collusion de Yasuki et de Baysuhi désireux d'assurer au domaine un vrai succès en faisant passer par là une route commerciale Licorne-Scorpion-Crabe-Mante ("et pas de questions indiscrètes, on paie sur l'ongle la taxe de passage et d'entreposage, ça devrait suffir"), Shotoku se trouva à la tête de suffisamment d'argent pour assurer le redressement de son domaine miteux.

Bientôt, les trois villages propséraient, le château ressemblait à un vrai château et Otomo Furushiku (elle avait gardé son nom, plus gloireux que celui des loozers Hiruma d'après son père) put venir s'y installer sans trop se plaindre de ce temps de merde qui passe à travers le toit, de ces moustiques pourris qui logent dans les flaques sur le sol de la chambre et de ces crétins dégénérés qui cultivent le riz à 200 mètres de son jardin zen.
En digne épouse, elle prit en main les affaires du domaine mieux que Shotoku ne l'avait fait, et faillit réussir à instaurer une vie intellectuelle et artistique mineure dans la ville nouvelle au pied du château avant que les événements ne rattrappent tout le monde.

Tout d'abord, ce fut Hida-O-Ushi, la fille de Hida Kisada, d'une beauté inversement proportionnelle à son raffinement (voir image ci-dessous), qui vint proposer aux Toritakas d'intégrer le Crabe, quitte à désintégrer quelques-uns d'entre eux à coups de Ono (hache de bataille).
Lesquels Toritakas préférèrent s'arranger avec leur voisin du sud, le bon Daïmyo Shotoku, en lui proposant de les vassaliser au titre d'une extension de domaine, ce qu'il s'empressa de faire et de faire valider directement par beau-papa Otomo auprès de l'Empereur.
Les Toritakas gardaient leur caractère propre, tout en intégrant indirectement le Crabe et donc en satisfaisant Hida-O-Ushi (quand même triste de louper un gros massacre).

Hiruma Shotoku se retrouvait un peu mieux que Daïmyo de quartier, et décida de frapper un grand coup chez lui en réclamant la restauration à son profit du mon Hiruma et la récupération du dojo Hiruma - il avait donné une terre au clan Hiruma là où tout le monde avait échoué.
Hida Kisada, qui avait un plan en tête, approuva sa demande, et l'oncle Hiruma subséquemment aussi.
Hiruma Shotoku jouait maintenant dans la cour des grands, ce qui ne l'empêchait pas d'accueillir dans un coin de son domaine un gang de Nezumi (hommes-rats) utiles pour un peu tout, et notamment dépister les maraudeurs venus des terres du Scorpion ou de la Licorne, de plus en plus nombreux sur son domaine alors qu'il devenait plus riche.

Parallèlement, il devenait plus rompu aux intrigues du pouvoir, conseillé en cela par sa femme et ses Yasukis de service.
Au cours d'une expédition dans la Forêt de Shinomen, il avait même affronté des démons sans visage et leur avait bien botté le train, récupérant au passage une Lame de Sang (dont Kaneda s'était imédiatement institué surveillant - ainsi que de son porteur, mais ça ne le faisait plus de le dire).

Ce bref passage dans la forêt de Shinomen, et subséquemment l'exhumation de la Lame de Sang fut peut-être ce qui précipita la suite...
Un samouraï Toritaka vint un jour chercher Hiruma Shotoku pour lui demander d'intervenir, il y avait de plus en plus de problèmes dans la forêt et à sa lisière - des bûcherons disparaissaient, des samouraïs étaient retrouvés criblés de flèches...

Shotoku mena une expédition, pour se retrouver nez à pif avec trois gros hommes-serpents, les nagas, qui avaient tendance à ne pas être super-détendus rapport à la Lame de Sang.
Après quelques petites tergiversations, il s'avéra que les Nagas venaient à peine de se réveiller d'un sommeil millénaire, dans les ruines de leurs grandes cités perdues au plus profond de la forêt de Shinomen, attirés par l'avènement d'une époque maudite et que leur plan était de prévenir la corruption par le Dieu du Mal (Fu Leng) par la Grande Brûlure de la Terre (un plan fin qui prévoyait en gros de défoncer tout le monde avant que tout le monde ne soit corrompu, genre. Bin oui, un serpent, regardez bien, c'est bas du front...).

Ayant réussi à convaincre les Nagas de faire connaissance avec les humains avant de tout raser, Shotoku, préoccupé, rentrait chez lui quand il vit au sud un sombre nuage agité d'éclairs verdâtres stagner sinistrement au-dessus de l'orée de la forêt.
Un Naga plus sociable que les autres le rejoignit pour lui signaler que ça, c'était le signe que la Grande Brûlure de la Terre allait venir, parce que bon, c'était un peu abusé de corruption, ce truc, et que les belles promesses des humains, y'avait pas des masses raisons d'y croire, du coup.
Et donc, si rien n'était fait, pifpaf Grande Brûlure de la Terre dans trois jours.

Motivé par le fait de se trouver sur la frontière de ladite putative grande brûlure, Shotoku rassembla son armée (250 ashigarus, 30 samouraïs et uen équipe de PJs) et marcha au sud, vers la tempête de corruption et les terres du Clan du Renard.
Arrivé en vue de Shiro Kitsune (le château du clan du renard), il vit venir à lui une armée de cadavres animés.
Pifpaf baston, comme on dit les deux fois nés furent vite deux fois morts, mais ayant perdu une trentaine d'hommes et deux ou trois samouraïs dans l'affaire, Hiruma Shotoku était de fort mauvais poil quand il arriva devant la porte du château, et s'apprêtait à lui donner l'assaut quand le karo (intendant) du Daïmyo des Kitsune sortit et pria le seigneur Shotoku de se retirer, son maître n'étant point disponible...

Shotoku insista à coups de tetsubo de jade (cadeau de mariage de Hida Yakamo), et rentra, puisqu'au bout d'un moment le karo ne s'opposa plus à rien.

Il envoya sa troupe investir le château et se rendit en compagnie de ses amis dans la salle du trône, où il trouvèrent l'inquiétant seigneur des Kitsune penché au-dessus d'une crevasse dans le sol, d'où suintaient de méphitiques vapeurs vertes...
Après avoir expliqué qu'il avait frappé au karo avant d'entrer (moment de grosse rigolade, l'Asahina du groupe a failli se suicider pour le coup ), Shotoku s'enquit de la raison de ce cirque...
Il s'avéra que le bon Daïmyo Kitsune avait ouvert un Parchemin noir, l'un de ceux qui retenaient l'âme du dieu du mal prisonnière, et que du coup il avait un chouïa viré. Avec un Tsukaï Sagaru dans le groupe, l'explication fut extrapolée plutôt qu'entendue, la frappe de Jade étant partie sans prévenir...

Ayant mis hors d'état de nuire les corrompus du coin et arrangé les choses du mieux possible, Shotoku rentra chez lui pour envoyer des messagers prévenir qui de droit du foutoir généralisé en préparation.
Il avait été devancé.
Plusieurs messages attendaient : l'Empereur avait été tué lors d'un Coup d'Etat perpétré par le Scorpion, les Akodo (famille régnante du clan du Lion) étaient en disgrâce et Hida Kisada s'était retiré en son palais, fâché que l'on n'ait pas reconnu à sa juste mesure son intervention en faveur de l'Empire...
Et les ordres de Kisada, s'ils ordonnaient à Shotoku de rester en-dehors de la suite des affaires politiques d'Empire, laissaient clairement entendre que le Crabe ne pourrait plus compter que sur lui Shotoku s'il venait à échouer dans la tâche qu'il avait entreprise : sauver l'Empire envers et contre tous...

A suivre....

je m'intercale vite fait pour partitionner ce brillant ouvrage d'un grand bravo

PS les marques pages c'est bien

apres une apres midi JDR a Blanval nous ne somme pas parvenu a nous departager sur la phrase du jour

d'un coté notre grand spécialiste Kheitaro a eut une replique d'anthologie.
En tant que seul représentant de son culte dans la capitale royale il aura cette phrase célébre face au dernier fidele de son Dieu, un viking de 72 ans,
"Je prendrai sur moi d'achever sa formation!"

De l'autre un cri du coeur de votre serviteur,
"comment? 3 heures de sommeil, mais c'est une nuit de perdu par jour!!!"

Edit:

Bayushi a écrit:

Le hasard aidant c'est maitre Magnus Ulfson qui finira par s'engager en dernier dans le passage, talonnés par les chevaliers saints ivre de vengean...justice
Sentant sa derniere heure proche notre marchand nordique aura cette phrase desormais cultissime avant de planter sa misericorde (un poignard) dans le gras de la cuisse de son prédecesseur, un garde de lady Lysandre,
"Plutôt toi que moi !"
Puis utilisant sa victime immobilisée comme une barricade improvisée il poursuivra sa route, rasseréné sur ses poursuivants.

il s'agit bien sur de Kheitaro

Bayushi a écrit:

apres une apres midi JDR a Blanval nous ne somme pas parvenu a nous departager sur la phrase du jour

d'un coté notre grand spécialiste Kheitaro a eut une replique d'anthologie.
En tant que seul représentant de son culte dans la capitale royale il aura cette phrase célébre face au dernier fidele de son Dieu, un viking de 72 ans,
"Je prendrai sur moi d'achever sa formation!"

De l'autre un cri du coeur de votre serviteur,
"comment? 3 heures de sommeil, mais c'est une nuit de perdu par jour!!!"

Difficile de vous départager

C'est quoi Blanval?

Des après midis de jdr, c'est peut être la solution pour les rôlistes vieillissants que nous sommes

je vais lire les posts à tête reposée, j'en ai pour un p'tit moment
mais à vous lire j'ai l'impression de revenir 15 ans en arrière, aux plus belles heures des parties endiablées de ma jeunesse, comme quoi après avoir été tant décrié le JDR, ne se résume pas seulement à une activité lubrique ds le sens noble du terme de quelques illluminés.

Blanval c'est le nom de notre campagne medievale qui est en train de virer a la campagne religieuse vu qu'on a trois pretres ou assimilés de trois dieux differents, un diacre a la foi mouvante, et un animiste pour constituer le groupe

l'ambiance est telle qu'un joueur nous a fredonné le generique de Dallas en remplacant avec Blanval

<retirant la poussiere à grands mouvements de bras>
Re bonjour a tous, une petite anecdote en attendant la suite du récit d'Eric et des histoires des autres rôlistes de l'alliance.
Un prêtre en découvrant le coût financier très important d'un rituel de résurrection se tourna vers ses compagnons pour leur signifier qu'il n'était pas près a assumer seul une pareille dépense, surtout pour ramener à la vie quelqu’un d’autre.
Alors que tous établissent que seul les donateurs pourront bénéficier du rituel en cas de coup dur, l’un des joueurs a eut cette remarque : « je preferre mourir riche que payer ».
La réponse fut immédiate : « certes, mais tu seras enterré pauvre ».

La suite.

On quitte le domaine du JdR sur table, puisque pour moi au moins cette campagne s'est achevée sous la forme de GN (et donc je porte le kimono comme un pyjama, mais bon, je porte un peu tout comme un pyjama, même la cotte de mailles, c'est dire)... Ce qui explique que je sois un peu plus lapidaire, le GN se prête moins au récit, quand même...

Shotoku, promu par surprise interface sociale du Crabe, organisa donc avec sa femme un festival sympa dans son chez-lui, invitant des samouraïs pas over-titrés, mais prometteurs au regard de leur clan, histoire d'être sous les feux de la rampe et de faire style.
Au cours de ce festival, il comprit assez rapidement la nouvelle donne dans l'Empire, puisqu'un passage d'une bande de gars pas frais (genre, des morts qui marchent, quoi) aux couleurs du Crabe et dûment mandatés par Kisada jeta un froid généralisé dans l'assistance.

Parallèlement, le reste de l'Empire bruissait de complots et le Lion ainsi que l'Armée de Toturi décidèrent de stopper le cassage de bouches pour aller faire du camping à la Passe de Beïden, le seul endroit par lequel les armées du Crabe pouvaient remonter vers le nord...
Malgré sa dessaisie de la Lame de Sang (via Kaneda qui avait récupéré avec ses potes mystiques l'enclume sur laquelle elles avaient été forgées, ramenée là par un gang de cultistes qui voulaient invoquer un truc sale) et son ostensible neutralité dans l'affaire, Shotoku se sortit de l'affaire avec un léger discrédit (c'est-à-dire mieux que le Crabe, qui sombrait dans l'estime de tout le monde).

Ce qui expliqua qu'il resta coi pendant les mois qui suivirent et fit profil bas pendant la bataille de la Passe de Beïden ainsi que le débarquement sur la capitale, au cours duquel Hida Kisada fut proprement claqué par un gamin de seize ans. Tout Empereur que soit le gamin, l'Empire commença à jaser très fort...

Lorsque Hiruma Shotoku revient sur le devant de la scène, il était donc le conseiller du nouveau Daïmyo du Crabe, Hida Yakamo (fils de Kisada et Monsieur Propre en puissance vis-à-vis des tendances récentes du clan) et lui-même Daïmyo de la Famille Hiruma (tonton avait eu un accident à la cour de l'Empereur - un Seppun énervé, c'est un sale accident, quand même).
Toujours un poil ostracisé, Shotoku réussit quand même à prouver sa bonne foi et entreprit de ranger le Crabe du bon côté de la barrière des opinions quand il s'avéra que l'Empire penchait très fort du côté des 1000 ans de Ténèbres...
Parallèlement, il entreprit de grandes réformes économiques sur son domaine, y implantant non plus seulement son fief, mais toute la famille Hiruma en plus.
Il se mit bien avec les gens qui comptent (parfois en détournant un peu d'opium sur la route commerciale en bas de chez lui, mais bon, c'était tombé d'un camion Scorpion, alors...) et réussit in extremis à remonter une armée suffisante pour repousser un assaut de l'OutreMonde contre le Mur du Charpentier...

La suite est classique : devenu l'un des leaders du monde libre (je schématise, mais c'est l'idée), Shotoku accepta le vieux Hida Kisada, impotent mais toujours dans les bons coups, en tant que conseiller personnel, ce qui lui fit gagner une certaine influence au sein de son propre Clan, au point d' apparaître comme un concurrent sérieux à la reprise du Clan (Yakamo ayant reçu un coup de katana suivi d'une apothéose, il n'était plus là pour diriger le clan, qui revint à sa soeur Hida O-Ushi, quand même un peu contestée en interne).
Parallèlement, Shotoku fonda une rivalité amicale avec Yotsu Shoku, le Ronin de l'Empereur (un samouraï sans maître toléré pour raisons historiques à la cour de l'Empereur), lui-même en lice pour la direction du monde libre.

Lorsque l'inévitable arriva et que l'Empire se retourna contre l'Empereur corrompu (au milieu d'un gros tas de de suicides rituels, quand même), Shotoku était Daïmyo du Clan du Crabe (suite au décès héroïque de Hida O-Ushi qui remporta une victoire éclatante contre l'Outremonde, suivant un plan de bataille établi par votre serviteur) et prêt à revendiquer le trône contre Yotsu Shoku (pas de Ronin sur le Trône d'Emeraude!).

C'est là que tout se passa mal... La faction Shotoku, minée par des dissessions internes et des intérêts divergents, se délita et apporta son soutien à Yotsu Shoku. Shotoku lui-même, devant le trône d'Emeraude, sortit la plus grosse bêtise de sa vie en proposant à son pote Yotsu Shoku un duel pour déterminer lequel s'assiérait sur le trône (rappel : Shotoku = samouraï stratège ; Shoku = samouraï surentraîné).
Et donc pafpaf duel, Shoku sur le trône.

Evidemment, cette histoire d'Empire qui tabasse l'Empereur faisait tache dans le décor, donc le nouveau divin Empereur passa un décret, qui stipulait que l'heure où les maîtres de l'Empire s'étaient retournés contre leur Empereur n'avait jamais existé.
Shotoku, en train de se remettre de son coup de katana, remarqua que c'était l'invention juridique du paradoxe temporel, dans la mesure où cette même heure était celle où le nouvel Empereur avait été proclamé.
Il lança donc sa révolution personnelle tout à fait légalement en se proclamant Empereur en l'absence d'un Empereur (et celui qui le contredisait était hors-la-loi vis-à-vis d'un décret qui n'aurait pas dû avoir de légitimité ; mais qui, si on l'ignorait, lui donnait une légitimité, me fais-je bien comprendre). Révolution conclue pacifiquement mais qui lui permit de gratter quelques compensations.

La fin de Hiruma Shotoku fut donc celle d'un Daïmyo grosbill mais un peu comploteur, qui amena le Crabe à des niveaux de puissance jamais atteints jusque-là (grâce à ses entrées et privilèges au palais impérial, qui valaient bien un bataillon de courtisans), toujours tenté de fragiliser le pouvoir impérial ou de le détourner à son profit, mais restant très honorable.
Mort héroïquement au cours de la plus réussie des tentatives pour débarasser le monde de la corruption du dieu du mal, Shotoku restera un héros pour son clan, un personnage en demi-teinte pour l'Empire et un aigri à titre individuel.

Mais un personnage avec lequel j'aurai bien rigolé

Deux PJs, après une enquête mouvementée, finissent par localiser le grand méchant du scénar.
Celui-ci est un homme d'affaires très influent et intouchable parce que protégé par une puissante mégacorporation (Capitol, en l'espèce, l'action se situe dans l'univers de Mutant Chronicles).
Agissant via divers leviers politiques à leur disposition, efficaces mais peu discrets, ils parviennent enfin à se faire délivrer un mandat d'amener ; le temps presse car ledit grand méchant, alerté, va sans doute fuir son immeuble corporatiste et disparaître dans la mégalopole de San Dorado.

Ils sautent dans leur véhicule, et traversent la ville à si grande vitesse que, erreur bête (un capitolien au volant c'est aussi dangereux qu'un Imperial derrière un Southpaw, dit-on parfois), c'est l'accident, et le véhicule finit dans un poteau (il s'avérera par la suite qu'un flic véreux a saboté le véhicule - quand on a dit influent, ça veut dire influent).

Qu'à cela ne tienne, nos héros finissent le voyage à pied et arrivent ahanants et en sueur au pied de l'immeuble. Leurs deux amis sur place, qui surveillaient tant bien que mal les issues, n'ont vu personne sortir.

Entrée fracassante de la bande dans le hall luxueux, tous flingues dehors, brandissant bien haut leur mandat et demandant à accéder au bureau de l'homme d'affaires, situé dans les derniers étages.

Et là, on leur répond qu'il vient d'embarquer à bord de son dirigeable personnel sur le toit...
Panique, nos héros débaroulent dans la rue et, levant le nez, voient un petit dirigeable décoller lentement de l'immeuble.
Rage et frustration s'emparent de nos héros, l'un vide son chargeur vainement dans la direction de l'appareil, l'autre hurle sa déconvenue.
L'un d'eux, avisant une tête de station toute proche, aura ce geste désespéré : il sautera dans un taxi et, plaquant la gueule froide de son arme sur la nuque du chauffeur surpris, aura ces mots splendides :

"Taxi, suivez ce dirigeable"

On en rigole encore